Plus la détection d’un cancer est précoce, plus les chances de guérison sont importantes : moins développée, moins hétérogène, non invasive, la maladie est en général opérable, et beaucoup plus facile à attaquer par les thérapies actuelles.
Depuis 2004, le dépistage organisé permet à toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans et qui ne présentent pas de risque particulier, de bénéficier d’une mammographie tous les deux ans. Ce dépistage s’effectue en 3 étapes :
Le dépistage individuel, quant à lui, s’adresse aux femmes qui présentent des facteurs de risque importants et nécessitent une surveillance plus resserrée (par exemple avec une mammographie annuelle) définie par le médecin. Il dépend aussi de recommandations précises.
Au-delà de ces situations identifiées et encadrées, un examen clinique mammaire annuel doit être réalisé chez toutes les femmes à partir de l’âge de 25 ans, par le médecin traitant, un gynécologue ou une sage-femme.
La recherche a permis d’identifier plusieurs facteurs susceptibles d’augmenter le risque de développer un cancer du sein :
Le cancer du sein a de multiples visages qui varient selon plusieurs critères :
Dans la plupart des cas, les cancers se développent à partir des canaux galactophores qui collectent le lait ou dans les lobules où le lait est produit (moins fréquent). Il s’agit respectivement des carcinomes canalaires ou lobulaires.
La gravité d’un cancer augmente avec son stade d’évolution. On distingue le cancer in situ, le cancer infiltrant (ou invasif), le cancer avec métastase ganglionnaire et le cancer avec métastase dans un autre organe. La taille de la tumeur et son degré d’agressivité sont ainsi évalués.
Lorsque la croissance du cancer du sein dépend d’une stimulation par des hormones (les œstrogènes et/ou la progestérone), on dit que le cancer est hormonodépendant. Parfois, le développement du cancer dépend d’un facteur de croissance reconnu par le récepteur HER2. On parle alors de cancer du sein HER2 positif. Dans ces deux cas, les cellules tumorales présentent à leur surface soit des récepteurs spécifiques aux hormones, soit des récepteurs HER2. Si aucun de ces récepteurs n’est présent, on parle de cancers du sein triple négatifs.
Si son incidence est toujours en légère progression, les cinquante dernières années ont vu une amélioration majeure des taux de survie grâce aux progrès colossaux de la recherche.
Le traitement d’un cancer du sein dépend de la nature, de la localisation et du stade de la maladie. Le médecin tient également compte de l’âge et de l’état général de la patiente.
Il existe différents types de traitements permettant la prise en charge d’un cancer du sein :
La chirurgie est le traitement principal des cancers du sein. Elle vise à retirer la tumeur en préservant autant que possible l’intégrité du sein. Elle peut être accompagnée de séances de radiothérapie après ou pendant l’opération. Pour réduire le risque de rechute, il est aussi possible de l’associer à un traitement de chimiothérapie dit adjuvant. La chimiothérapie peut également être administrée avant l’opération afin de diminuer la taille de la tumeur et réaliser ainsi une chirurgie minimale.
Le principe est d’empêcher les hormones de stimuler la croissance des cancers du sein hormonodépendants. Des médicaments bloquant l’action des hormones sont généralement prescrits après l’opération. Ils permettent de diminuer de façon très importante le risque de rechute du cancer. La durée de ce traitement est de 5 ans minimum.
Les thérapies ciblées sont des traitements dont l’action est dirigée contre une particularité moléculaire des cellules tumorales. Ainsi, contrairement aux chimiothérapies qui détruisent toutes les cellules à division rapide, ces traitements ont une action anti-tumorale plus spécifique. Par exemple, le trastuzumab (Herceptin®) est un anticorps qui bloque l’action anormale du récepteur HER2, ou le bevacizumab (Avastin®), un médicament de la classe des antiangiogéniques : il « affame » les tumeurs en empêchant la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans leur micro-environnement.